16/04/2021
Point de marché printemps 2021
L’immobilier sur la côte basque : un village basco-gaulois qui résiste si bien à la crise
Il y a eu la « drôle de guerre » en 1939-1940 et cette « drôle de crise » (d’un point de vue économique) depuis 2020. En effet, la récession économique, la plus forte en temps de paix depuis celle de 1929, a permis paradoxalement, grâce au soutien des états et des banques centrales, d’augmenter le pouvoir d’achat moyen… sauf pour ceux qui souhaitent investir dans l’immobilier sur la côte basque. En effet, si l’on observe au niveau national que le pouvoir d’achat moyen a augmenté, et que les prix moyens dans l’immobilier résidentiel sont sur une tendance légèrement baissière, il n’en est rien sur la côte basque : l’immobilier continue d’afficher une santé insolente, avec une tendance encore orientée à la hausse.
Les raisons qui expliquent ce phénomène sont très simples : une demande toujours aussi forte, et une offre qui n’arrive pas à faire face, et qui se réduit comme une peau de chagrin. De fait, les nouveaux biens en estimation, et en mandat se négocient très rapidement auprès d’une clientèle acquéreur très en demande, et qui est sur le « qui vive » pour saisir la moindre occasion de trouver sa résidence (principale autant que secondaire) sur la côte basque. 25 à 30 % de ces nouveaux mandats n’ont même pas le temps d’être mis en ligne, qu’ils sont déjà sous offre !
L’hiver qui généralement voit un net ralentissement des ventes permet aux portefeuilles de mandats de vente de se reconstituer, pour attaquer le printemps avec habituellement près de 200 mandats de vente. Mais comme chacun le sait, il n’y a plus de saison, et ce dernier hiver n’a pas vu de ralentissement de l’activité. Conséquence, nous attaquons cette nouvelle saison printanière avec 55 % de mandats en moins par rapport à notre portefeuille habituel (90 mandats de vente actuellement), mais avec des clients acquéreurs toujours plus nombreux. Cette carence est en apparence renforcée par le souhait de certains vendeurs qui désirent vendre en toute confidentialité et ne souhaitent pas communiquer sur leur biens.
(Nous contacter pour plus d'informations sur ces biens : 05 59 51 00 00)
Cette dé-corrélation entre la vie économique et le marché immobilier défie les cycles économiques, au même titre que les indices boursiers. Les plans de relances des banques centrales et cet afflux d’argent dans l’économie engendrent ce que l’on pourrait appeler la stagflation de l’immobilier : une activité économique moribonde, avec une inflation des prix de l’immobilier (en tout cas sur la côte basque)
D’où la question que tout le monde se pose : Cela peut-il perdurer encore longtemps ? Depuis 2 ans nous clamons que les arbres ne montent pas au ciel… nous finirons très probablement par avoir raison… en attendant, pour les 6 mois qui sont devant nous, j’aurais tendance à penser que cette hausse peut se poursuivre:
- Un taux d’incidence du COVID 4 fois inférieur à la moyenne française (6 fois moins qu’en Ile de France). Cela renforce l’attractivité et la qualité de vie de notre région.
- La crise sanitaire devrait marquer le pas avec la vaccination
- Le télétravail draine une clientèle plus jeune et plutôt à hauts revenus, qui quitte les grandes métropoles européennes pour s’offrir un cadre de vie plus agréable
- Des politiques d’urbanisme toujours aussi prudentes pour délivrer des permis de construire, accentuant le déséquilibre entre l’offre et la demande
- Les taux toujours au plus bas permettent à une clientèle d’investisseur de continuer de vouloir sécuriser son patrimoine dans l’immobilier tout en créant du déficit foncier et de générer une rentabilité locative
Cependant, nous commençons à entrevoir quelques nuages à l’horizon :
- La baisse des prix parisiens, qui, par conséquence, cessera d’alimenter une hausse des prix sur la côte basque…
- Cette baisse des prix parisiens peut également enclencher une baisse significative des transactions à Paris, qui assècherait le plus gros vivier de clientèle haut de gamme sur la côte basque
- La campagne électorale en vue des élections présidentielles commencera dès l’automne. L’incertitude quant aux résultats de cette élection pèsera sur l’enthousiasme des projets immobiliers. Après des alternances « droites modérées » / « gauches progressistes » / centre droit, les moins optimistes craindront une alternance plus radicale, et la peur du pire, est pire que le pire des choix, car elle met tout sur pause, le temps d’y voir plus clair.
En tout état de cause, les biens de qualité se font de plus en plus rares, et seule l’absence d’offre pourrait bien provoquer le ralentissement des transactions immobilières, face à une demande toujours plus forte. Sans offre, les ventes seront obligatoirement moins nombreuses… reste comme éternelle interrogation, savoir jusqu’où la loi du marché peut faire monter le niveau des prix pour ajuster l’offre et la demande.