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19/01/2024

Point de marché Hiver 2024

C'était mieux avant ? Nous y revoilà !

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L’année 2023 s’est terminée avec des records nationaux (ou internationaux) qui incitent peu à l’optimisme :

  • Une inflation record en France, en moyenne de 4,9%, avec un pic en février 23 avec 6,3%
  • Une hausse fulgurante des taux d’intérêts (conséquence de l’inflation)
  • Des indices boursiers records (+7,8% pour le CAC40, 13% pour le Dow Jones…)
  • Une baisse de 21% du nombre des transactions immobilières avec l’arrêt du crédit (-21,5% à Biarritz, -1% pour Barnes à Biarritz)
  • Une baisse du prix moyen à Paris (-5,3%), comme dans les grandes villes de France : Toulouse (-3,5%), Bordeaux (-4,9%), Lyon (-5,9%), avec comme corollaire un attentisme et, pour les plus confiants, une négociation moyenne sur le prix de vente de 8% dans ces mêmes grandes villes
  • Toujours plus de tensions internationales (Moyen Orient, Ukraine, Taiwan…)
Pour autant, ce bilan sur la côte basque est nettement plus nuancé, malgré l’inflation et la hausse des taux d’intérêt que l’on retrouve dans les Pyrénées Atlantiques ou les Landes comme ailleurs en France :
La marge de négociation moyenne observée en 2023 à l’agence Barnes Côte Basque a été de 6,5%, (différence entre le prix du mandat et le prix de la transaction). Cette moyenne dit 3 choses :
  • Les biens en ville / sur la côte bien situés et rénovés se négocient très peu (moins de 5%)
  • Les biens à la campagne, mêmes rénovés, sont moins demandés et se négocient plus franchement (jusqu’à 15%)
  • Les biens non rénovés se vendent nettement moins rapidement et influent peu sur la moyenne
Cette moyenne, plutôt raisonnable, signifie également que nous sommes particulièrement vigilants concernant l’estimation et la prise de nos mandats au prix du marché ou très proches. L’analyse fine de l’offre et de la demande nous permet d’offrir un conseil sérieux, n’en déplaise aux propriétaires qui auraient souhaité des estimations plus rondelettes… ou aux acquéreurs qui rêvent de prix sérieusement revus à la baisse. Le marché immobilier n’est plus du tout en pénurie, et il est contre-productif de prendre des mandats sans avoir une valeur actualisée cohérente. Néanmoins les biens hors-normes sont toujours dé-corrélés de toute logique, et c’est ainsi que Barnes a effectué les 2 plus grosses transactions de résidences d’habitation (principale et secondaire pour des particuliers) qui ont été enregistrées ces derniers mois sur la côte basque et des landes (9 et 9,5ME).

Le volume de transactions immobilières observées à Biarritz (-21,5%) est similaire au reste de la côte basque, et encore une fois le marché premium se distingue, comme en témoignent notre activité, extrêmement stable (-3%), grâce à une plus grande proportion de ventes de biens rénovés ayant eu le vent en poupe ces dernières années. Nous observons néanmoins que les marchands de biens ont nettement moins de marge de manœuvre tant vis-à-vis de leurs stocks à écouler que pour le financement des futures opérations compte tenu des taux d’intérêts encore supérieurs aux taux pratiqués pour les particuliers. (taux variables d’en moyenne Euribor+3%, ou en patrimonial des taux fixes supérieurs de 1 à 2% aux taux accordés aux particuliers.

Si les artisans ont un carnet de commande moins chargé et se montrent un peu plus disponibles, cela pourra inciter nos acquéreurs à s’intéresser aux biens à rénover, quitte à tenir compte du coût de la rénovation et de la charge mentale que cela représente.

Signe d’un marché ré-équilibré, notre portefeuille de mandats est stabilisé, et revient à son niveau pré-covid. Nous sommes fiers d’offrir à nos clients acquéreurs un inventaire aussi exhaustif qu’exigeant avec près de 200 mandats actifs en ligne, offrant à nos clients acquéreurs le confort du “one stop shopping” en s’adressant à Barnes plutôt qu’à 4 ou 5 agences différentes pour avoir un inventaire de biens équivalents.


La réglementation anti-Airbnb ne semble pas avoir eu (pour l’instant ?) les effets escomptés sur la mise en location à l’année, ni sur la mise en vente du stock de biens qui étaient destinés à la location saisonnière. La location saisonnière haut de gamme, qui est l’une de nos activités de prédilection, voit pour le moment une baisse importante de son offre, et donc du nombre de réservations. Le tourisme, qui représente une part non négligeable de l’activité économique locale est à la peine avec cette règlementation. Le remède semble plus toxique que le mal…

Le projet de loi de finances envisagé en novembre dernier nous laisse en attente. Il semble vouloir réformer la fiscalité sur l’ensemble des locations immobilières et une commission a été constituée à cet effet. Il faut donc s’attendre à une réforme de la fiscalité sur les locations meublées en 2024. Ce changement de fiscalité sur les locations meublées aura certainement plus d’impact, que les interdictions de louer en saisonnier sa résidence secondaire.

L’attractivité de la région, les perspectives des taux d’intérêts prévus à la baisse d’ici le second semestre, le manque de création d’immeubles ou d’octroi de permis de construire aux promoteurs valorisent toujours autant l’immobilier ancien. La stabilité observée en 2023 sur le marché de la résidence secondaire, nous rend les perspectives encourageantes tant l’immobilier basque semble encore et toujours en forme olympique en 2024!

Philippe Thomine-Desmazures

Directeur Associé Barnes Côte Basque